Les pleurs d'Aurore

15/03/2016

Artiste peintre: Tsuyoshi Nagano

Drapée d’Or et de Lumière elle chevauche l’Horizon,

Pendant que la Rêverie sommeille encore en effloraison,

Sur les flots du Vent elle emprunte les Cieux,

En un galop éperdument silencieux.

Son visage fouetté par quelques vents audacieux,

Laisse perler l’Orage au coin de ses yeux,

Et gracieusement elle éteint la Nuit,

Sous la fraîcheur de ses larmes de pluie.

Enveloppant la Terre au petit matin,

D’un voile en rosée de satin,

Elle s’empresse d’ouvrir les portes du Jour,

D’un grand sourire elle luit sur l’Horizon en attendant son Amour.

Lorsqu’il apparaît enfin son char fracasse les nuages,

De son étoffe en feu il inonde le paysage,

Et lorsqu’il croise les yeux d’Aurore,

Il déchaîne sur elle son souffle d’Or.

S’emparant de ses larmes comme d’un divin trésor,

Le Soleil se jette aux lèvres de la divine Aurore,

Embrasant les gouttelettes de quelques notes vermeilles,

Pour dans un charme peindre la Terre à merveille.

L’étreinte incendiaire scelle le sort,

Gracieusement la Nuit s’évapore,

Et le monde s’éveille sous une traînée d’or…

Pendant que tes rêves chevaucheront encore,

Sur le dos de ma plume j’irai cueillir les pleurs d’Aurore,

Pour effleurer ta peau d’un ultime sort,

Enlaçant mes mots au brasier de ton corps.

Je dessinerai tes lèvres murmurant encore,

De brûlants baisers à la pointe de l’aurore,

Et j’embrasserai tes rêves au ballet du sommeil,

Pour faire danser la fièvre aux portes de l’Éveil.

Pendant que tes rêves chevaucheront encore,

Sur le dessin de mes mains qui t’implorent,

J’ancrerai ton corps à mes mots,

Pour dans un songe enflammer ma peau.

Alors j’écrirai ton corps à mon corps,

Tes lèvres à mes lèvres butinant l’aurore,

Et la fièvre enlaçant nos peaux,

Sous la douceur d’une rivière de mots.

…Doucement la Nuit s’endort,

Dis-moi Trésor, est-ce que tu dors?

Ma plume sur Toi trace son sort,

Je t’écris des sourires à l’aurore.

Viens de tes mains lire mes mots,

L’aurore sensuelle coule à ma peau,

Dis-moi Trésor,

Est-ce que tu dors?

…Pendant que tes rêves chevaucheront encore,

Sur le dos de ma plume… j’irai cueillir les pleurs d’Aurore.

MaudB.