L'Allée des Fleurs

08/06/2016

Artiste peintre Lauri Blank - Wildflowers


Le Temps s’était emparé de moi,
Je l’avais suivi pas à pas.
Le printemps sur moi avait déjà sonné le glas,
Et pourtant mon cœur tanguait pour la première fois…


Dans les bois baignés de lumière,
Je suivis l’ombre du mystère,
La Terre avait cette odeur de fleurs sucrées,
Que seule la chaleur et la pluie savent exhaler.

J’entendais le doux clapotis de l’eau,
Qui courait sauvage sous le chant des oiseaux,
J’allais au rendez-vous de l’Allée des fleurs,
Pour la trouver étendue dans l’herbe nimbée de couleurs.

Encore plus douce et sauvage que toutes ses sœurs,
Elle crevait le paysage de songes enchanteurs.
Elle attisa mon âme d’un regard dévastateur,
Et d’un sourire qui m’embrasa des sens jusqu’au cœur.

Le printemps doucement virevoltait dans l’air,
Et le vent caressait ses longs cheveux pour me plaire,
Je vis le Jour se noyer dans l’éclat de ses yeux,
Alors je compris, que jamais je ne fus amoureux.

Le soleil dansait tendrement sur ses mots,
Et son souffle s’amusait à effleurer ma peau,
J’avais tant rêvé à cette heure,
Que j’observais ses jolies lèvres narguer mon cœur.

Je buvais ses mots à en perdre les miens,
À ses côtés le temps filait l’air de rien,
De sa voix la belle m’enlaça d’émois,
Et fit courir mon cœur du bout de ses doigts.

Au crépuscule naissant,
Je fus captivé par ses frissons évanescents,
La Lune de nacre répandit son voile,
En cet écrin de nature je m’improvisai une toile,

J’attrapai une fleur pour peindre de caresses,
L’Astre de mes nuits aux courbes enchanteresses.
L’Âme noyée dans la braise de ses yeux,
Je me suis épris d’un rêve à deux,

Et je bus à l’Idylle de ses lèvres,
Un nectar sensuel gorgé de fièvre.
Son avide tendresse fit chavirer mes sens,
Il n’y avait plus que l’Ivresse et moi fou d’impatience,

Alors j’ai effeuillé, possédé, chaque pétale et ses mots,
Chevauchant la passion sur le tango de sa peau,
De mes suaves songes j’ai parfumé son corps,
Pour l’entendre en mélodie me soupirer…’’encore’’.

Étendu sur le chant d’une fleur,
J’ai croisé mes rêves sur un battement de cœur,
Dans ses bras j’ai réinventé le printemps,
À l’aube d’un Été qui dure éternellement.

Qu’il est doux de rêver aux fleurs sauvages,
Il faut bien du temps pour sombrer en leur paysage,
Mais l’Amour que l’on y cueille vogue sur l’allée des ans,
Un flot qui demeure des plus troublant.

…J’allais au rendez-vous de l’Allée des fleurs,
Le bonheur m’attendait sur le battement d’un cœur,
J’ai croisé mes rêves à l’ombre d’une Fleur,
…Vous l’aurez compris, nos âmes étaient sœurs.



MaudB.



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